A chaque fois...

Publié le par Semeuse

Comme à chaque fois j'arrive là
Dans cet endroit que je connais par cœur
Et je commence à l'entendre
A la deviner qui regarde par la fenêtre
Le même sourire aux lèvres
Avec sa jolie robe...

Comme à chaque fois
Je prends une grande inspiration
J'accroche un masque de sourire
Et j'entre.

Elle est là, toute petite, dans son lit
Ne me voit pas, ne m'entend pas
Et pourtant elle me parle
Me donnant un autre prénom que le mien
Puis, tout à coup chantonne
La petite cantate...
Oui, celle-là.

Alors, ravalant ce truc coincé dans ma gorge
J'engage une conversation bidon
Avec l'âme de cette personne
Que j'ai connue autrefois
Avec qui je me baladais encore
Il y a un an.

Non, je ne baisserai pas les yeux
Et même si je manque d'air
Je reviendrai
Toucher sa joue

C'est toujours la même.

Publié dans AMère

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M
<br /> Je passais chez toi, et mes yeux se sont arrêtés sur ce poème criant de vérité. Qui n'a pas été un jour confronté au vide de ce regard autrefois connu? Pour moi, c'est mon grand-père. J'ai pleuré<br /> les larmes de mon corps la première fois qu'il ne m'a pas reconnue. Je suis devenue transparente ce jour-là, et j'ai depuis fait le deuil de lui, de ce qu'il était, de ce qu'il n'est plus. Le corps<br /> qui reste n'est qu'une écorce, une marionnette dont les aide-soignantes tirent désormais les ficelles des fonctions vitales. Je m'interroge parfois: les gens qui sont dans cet état ressentent-ils<br /> encore du bonheur, de la joie, du bien-être? Ils ne reviennent jamais pour le dire, comme une petite mort.<br /> <br /> Merci pour ce texte poignant, Semeuse!<br /> <br /> <br />
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S
<br /> My body is a cage...<br /> Merci de ton témoignage .<br /> <br /> <br />
P
<br /> <br /> partir en pleine santé! je ne voudrai pas que mes enfants me voient malade! je ne veux pas qu'ils souffrent! pire cauchemard<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> Je t'embrasse.<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Moi aussi !<br /> <br /> <br />
R
<br /> Ouffff<br /> <br /> <br />
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N
<br /> Caresse et affection en tenant la main, en chantant, c'est quelquechose qui est doux aux malades et je jure que la souffrance quant à leur incapacité est quelquefois énorme et les fait gémir<br /> d'impuissance.<br /> <br /> <br />
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S
<br /> OUI NIta.<br /> <br /> <br />