Dans le désert du sablier
Tu décrocheras la lune
Si c'est un croissant chaud
Et ce café salé me réveillera de ce sommeil enfin
Le froid enfoncera tes talons dans le sable
L'humidité encore une fois gagnera
Je m'appuierai à la falaise
Tu me retiendras par la taille
Comme du haut d'un balcon
Nous dominerons le drame
Les falaises s'accroupiront
A moins que ce ne soit l'ivresse
D'une pluie inoffensive
Pour enrhumer le matin
Les morts ne refroidiront plus ma bouche
Tu dénoueras le baillon
Qu'un marin a noué cette fois-là
Confondant le parfum de musc
Avec celui qui gantait ma main
Il n'y a pas d'irréparable qui ne se répare
Ni d'impensable qui ne se formule
Tu es le couturier de mon point final
Celui qui ne s'ouvrira plus jamais
Je tiendrai fermement l'aiguille
Tu sauras où l'enfoncer.