Mes mots, mes mots
Parce que les choux romanesco recèlent des tas de têtes de bouddha miniatures
Que ça ne fait pas rire les gens qui croient qu'il n'y a pas de hasard
Parce que les mots ne viennent pas tout seuls
Ils viennent avec l'habitude comme des moineaux au bout des doigts
Parce qu'il n'y a rien d'automatique, même l'écriture madame
C'est un métier à tisser des mots sans queue ni tête
Parce que les mots sont tellement énormes parfois
Que je n'arrive pas à les écrire, je les marmonne pour moi
Et ils s'en vont court-circuiter d'autres têtes plus fragiles que la mienne
Ce n'est pas difficile
Moi je n'ai pas de tête je n'ai qu'un coeur
Quelques poils grisonnants plantés sur des yeux qui bougent
Parce que je ne crois pas au hasard
Je ne crois en rien, en rien
Et que je ne peux pas m'empêcher de le dire
Comme un perroquet qui n'a rien appris d'autre
Qu'à se méfier de tout de tous
Des têtes de Bouddha déguisées en romanesco
Des sourires pervers
Hitler aussi était un enfant
Des circuits trop courts où l'on court encore en rond
Et où on se paye des bottes de paille et puis la mort
Au détour d'un virage négocié trop vite et trop fort
Une sortie de route pleine de doute
Si on a le temps de douter dans ces moments là
J'allais où déjà?
Je ne sais plus, ça ne fait rien
Je vais m'asseoir sur cette botte de paille
M'en mettre un peu dans les cheveux
Et attendre les moineaux.
Que ça ne fait pas rire les gens qui croient qu'il n'y a pas de hasard
Parce que les mots ne viennent pas tout seuls
Ils viennent avec l'habitude comme des moineaux au bout des doigts
Parce qu'il n'y a rien d'automatique, même l'écriture madame
C'est un métier à tisser des mots sans queue ni tête
Parce que les mots sont tellement énormes parfois
Que je n'arrive pas à les écrire, je les marmonne pour moi
Et ils s'en vont court-circuiter d'autres têtes plus fragiles que la mienne
Ce n'est pas difficile
Moi je n'ai pas de tête je n'ai qu'un coeur
Quelques poils grisonnants plantés sur des yeux qui bougent
Parce que je ne crois pas au hasard
Je ne crois en rien, en rien
Et que je ne peux pas m'empêcher de le dire
Comme un perroquet qui n'a rien appris d'autre
Qu'à se méfier de tout de tous
Des têtes de Bouddha déguisées en romanesco
Des sourires pervers
Hitler aussi était un enfant
Des circuits trop courts où l'on court encore en rond
Et où on se paye des bottes de paille et puis la mort
Au détour d'un virage négocié trop vite et trop fort
Une sortie de route pleine de doute
Si on a le temps de douter dans ces moments là
J'allais où déjà?
Je ne sais plus, ça ne fait rien
Je vais m'asseoir sur cette botte de paille
M'en mettre un peu dans les cheveux
Et attendre les moineaux.