Les Yeux d'or
Dans ses yeux il y a des tas de rues où tu n'as jamais marché
Des autobus de gens qu'elle saluait et qui sont morts
Des greniers où des ados s'allongent pour faire des boums
Des tas et des tas de plaques de chocolat
Entassées jusqu'au ciel
Comme un mirador
Dans tes yeux il y a des tripots où l'on mue à coups de dollars
Des boîtes à sous avec des montres en plastique dedans
Des plages avec des petites voitures à pédales
Où des pieds s'agitent jusqu'à devenir si grands
Qu'ils finissent par marcher tout à fait seuls
Pendant des kilomètres et des kilomètres
Dans les yeux d'une femme
Des miroirs se plaignent
Rapprochant un Rimmel coulant de larmes noires
Des dents en gros plan qui sourient
Avec des bouts de salade coincés parfois
Ou du saucisson tout au fond
Dans les yeux des hommes
Plein de filles se trémoussent
Elles ont trois ans à peine et déjà
Savent escalader des genoux
Sourire au milieu des larmes
Même sans Rimmel
Dans les yeux d'or
Des brouillards lavent les vitres embuées des souvenirs
Des chevaux au mufle de velours posent leurs poings sur ton cou
Ou enjambent des scarabées qui sculptent des autoroutes
A trois, j'enlève mes mains
Tu sauras qui je suis
Je te rendrai tes lunettes.
Des autobus de gens qu'elle saluait et qui sont morts
Des greniers où des ados s'allongent pour faire des boums
Des tas et des tas de plaques de chocolat
Entassées jusqu'au ciel
Comme un mirador
Dans tes yeux il y a des tripots où l'on mue à coups de dollars
Des boîtes à sous avec des montres en plastique dedans
Des plages avec des petites voitures à pédales
Où des pieds s'agitent jusqu'à devenir si grands
Qu'ils finissent par marcher tout à fait seuls
Pendant des kilomètres et des kilomètres
Dans les yeux d'une femme
Des miroirs se plaignent
Rapprochant un Rimmel coulant de larmes noires
Des dents en gros plan qui sourient
Avec des bouts de salade coincés parfois
Ou du saucisson tout au fond
Dans les yeux des hommes
Plein de filles se trémoussent
Elles ont trois ans à peine et déjà
Savent escalader des genoux
Sourire au milieu des larmes
Même sans Rimmel
Dans les yeux d'or
Des brouillards lavent les vitres embuées des souvenirs
Des chevaux au mufle de velours posent leurs poings sur ton cou
Ou enjambent des scarabées qui sculptent des autoroutes
A trois, j'enlève mes mains
Tu sauras qui je suis
Je te rendrai tes lunettes.